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Ode à l’agresseur qui vit en moi

« Tu ne pourras jamais faire ça !  
Tu es trop faible.  
Tu n’es pas intelligent.  
Retour par là-bas, tu ne mérites pas ta place ici.  
Comment peux-tu penser ainsi ? As-tu des distorsions de grandeur ?  
Ça ne tourne pas rond là-dedans ?  
Tu es stupide d’avoir même osé y penser.  
Tu n’es rien. Petit. Insignifiant ! »

Nous avons tous, à un moment ou un autre, pu nous considérer comme des victimes. Chacun d’entre nous a éprouvé des déceptions : se faire moquer, recevoir des insultes, sentir le rejet. La solitude, l’incompréhension, les échecs, qu’il s’agisse d’une mauvaise note à l’école, d’un licenciement ou d’une rupture, sont des expériences universelles. La manière dont nous nous définissons est cruciale pour notre capacité à surmonter les obstacles.

En grandissant, si l’on nous dit que nous sommes gros, laids, malodorants ou peu intelligents, ces mots peuvent nous marquer. Notre principal travail en grandissant est d’apprendre qui nous sommes et de nous définir en tant que personne. Cependant, lorsque nous sommes constamment assaillis par ces étiquettes, nous finissons par les croire. Après tout, si tout le monde le dit, cela doit être vrai, n’est-ce pas ?

Alors, nous nous approprions ces jugements et nous nous définissons à travers eux.

Avec l’âge, lorsque les autres enfants ne sont plus là pour nous rabaisser, nous devenons souvent nos propres bourreaux. Ces croyances, si profondément ancrées en nous, influencent notre dialogue intérieur. Nous nous sommes perçus comme des victimes, les autres nous ont qualifiés de victimes, et nous avons fini par le croire, nous rappelant notre statut de victime à chaque occasion.

Un agresseur est souvent perçu comme quelqu’un de plus grand, plus fort, plus âgé, occupant une position de supériorité. Mais parfois, ce « gros méchant loup » n’est pas quelqu’un d’autre. Parfois, ce gros méchant loup, c’est nous.

Comment définis-tu ton agresseur ?